La musique ne va pas si mal…
… du moins les industriels français auront-ils du mal à continuer à crier famine. Les chiffres publiés aujourd’hui lundi au MIDEM par le Syndicat National de l’Édition Phonographique montrent une quasi-stabilité des ventes en gros aux détaillants (disquaires en ligne et en magasin de brique et mortier), avec 961 millions d’euros, contre 961,9 en 2004. La baisse du chiffre d’affaires de la vente des disques a notamment été pratiquement compensée par l’explosion des téléchargements, à raison de 71% venus des sonneries de téléphone et 29% d’internet. [La bonne tenue des volumes écoulés est attribuée comme l’année dernière à la baisse quasi-systématique du prix de nombreux CD après un certain temps, dans laquelle on peut également voir la cause principale du léger fléchissement du chiffre d’affaire du secteur vinyl].
Le téléchargement légal a notamment été multiplié par 5 avec 18,6 millions de titres, 1 titre sur 4 et 1 album sur 100 étant désormais vendus en ligne. Contrairement à ce que craignaient les professionnels, les ventes en albums sont toujours majoritaires puisqu’elles représentent toujours 55% des titres achetés en ligne. Et comme les années précédentes, c’est la baisse du prix de détail qui explique la baisse toute relative du chiffre d’affaire des ventes de disques comparée à la bonne tenue des volume distribués : la piraterie sur internet n’est donc pas la réponse universelle à toutes les frustrations du secteur… Peut-être les budgets loisirs ne sont-ils pas extensibles à l’infini non plus?
– ZDNet