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Sony et EMI reverront leur copie…

Boro

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Quelle mouche a donc piqué les dirigeants de EMI Group? Après avoir affirmé que l’éventualité d’un changement dans la politique tarifaire de l’iTunes Music Store “faisait son chemin” dans les mentalités à Cupertino, la Major du disque britannique a fait savoir que son système de protection contre la copie de CD serait compatible avec les iPod, et qu’ “Apple en a pratiquement terminé avec la partie technique nécessaire pour que les consommateurs puissent transférer la musique de CD protégés contre la copie vers leurs iPods“.

Alain Levy n’avait pas craint de confier au Wall Street Journal avoir pris langue avec Steve Jobs au sujet du prix unique, et que d’ici 12 mois le prix des morceaux vendus sur le Music Store d’Apple pourrait varier en fonction de leur popularité, quand voici quelques semaines à peine le P-DG de Cupertino taxait les dirigeants du Cartel du Disque de “goinfres” à ce sujet. Or s”il est vrai qu’il n’est que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, il faut dire que les executives des Majors ont fait preuve d’une belle constance dans leurs déclarations à l’encontre du tarif unique… qui n’en est plus un puisque le Music Store japonais lancé le 4 août pratique déjà la tarification à 2 vitesses (voir la dépêche du 4 août 2005), non sans succès d’ailleurs puisqu’il caracole en tête des disquaires numériques de l’archipel depuis son lancement (voir la dépêche du 8 aoû)t.

Apple a très vite réagi, en déclarant que les propos tenus chez EMI “n’étaient pas exacts“, ce qui est une façon diplomatique de ménager un partenaire, et de ne pas dire qu’ils sont faux : la ligne de conduite habituelle d’Apple est en effet de ne pas commenter ce type d’assertions… excepté quand celles-ci touchent de trop près à un secteur sensible. ‘Rocking Rob’, le CEO de Real Networks s’était en son temps attiré quelques remarques à l’occasion du couac provoqué par Harmony (voir la chronique du 29 juillet 2004). Reste à savoir si en l’espèce Alain Levy a parlé trop tôt, présenté les choses de façon ambigue comme dans l’affaire Universal (voir la dépêche du 16 avril 2003)… ou tout simplement tenté d’enfumer tout le monde.

La “protection” des CD par les éditeurs, est devenu un terrain extrêmement dangereux depuis le scandale soulevé par l’affaire du RootKi installé par certains CD de Sony BMG sur les disques durs de ses clients, sous prétexte de “protéger ses droits” (voir la dépêche du 16 novembre). Un malheur n’arrivant jamais seul, la Major doit maintenant faire face à une plainte de l’État du Texas et de l’Electronic Frontier Fondation…

Zdnet