La liberté optique !
Microsoft a récemment amélioré sa gamme de souris optiques. Les trois nouveaux modèles que nous avons eu en mains se divisent en fait en deux plus un. D’un côté, l’Optical, qui comporte trois boutons (en fait deux, plus un bouton-molette), et de l’autre les Intellimouse, qui en comprennent cinq (soit quatre, plus un bouton-molette).
Vendredi 28 decembre 2001
Installation et intérêt
L’installation des souris est relativement simple, selon votre système d’exploitation. Ainsi, comme a l’accoutumée les utilisateurs Windows que nous ne sommes pas, doivent lire trois fois plus de texte que les utilisateurs Macintosh, et parmi ces derniers il existe encore des nuances, selon qu’ils soient sous Mac OS X ou Classic.
En effet, et c’est le mauvais point de cette gamme de souris, il n’existe pas de logiciel pilote pour le dernier système d’exploitation de Cupertino. Avantage : vous n’avez rien à installer. Branchez votre souris, c’est tout. Mais l’avantage est de courte durée, puisque la contrepartie évidente est que, le pilote n’étant pas disponible, l’utilisation de votre souris n’est pas optimale. Sous OS X, les 5 boutons de la gamme IntelliMouse ne sont pas tous gérés. En fait, seuls le bouton gauche (clic), le droit (menus contextuels), et la molette centrale (défilement) sont reconnus. Dès lors, le milieu et le haut de gamme ne présentent plus réellement d’intérêt.
Certains parmi vous se demandent encore les avantages qu’il peut y avoir à utiliser plusieurs boutons quand la maison mère ne propose elle-même, avec ses machines, que des souris monoboutonnes. Il suffit en général d’un seul jour d’utilisation d’une souris à plusieurs boutons pour comprendre. Finies les combinaisons clavier-clic. Adieu les défilements saccadés et imprécis. Bienvenue au confort.
Prise en main
Parlons ergonomie. Si l’entrée de gamme (2 boutons) est de forme identique à sa consoeur du modèle précédent, symétrique, en revanche la saisie et la prise en main, stricto sensu, des modèles suivants (5 boutons) ont été repensées, et redessinées. Ces souris sont toujours exclusivement destinées aux droitiers, certaines convexités se sont faites concaves (notamment sur le côté droit) et la rotondité s’est accentuée. Ainsi la souris épouse davantage la forme naturelle d’une main au repos. De façon presque évidente, la paume vient se placer au dos de la souris, et crispe moins l’ensemble de la main puisqu’étant soutenue. L’index et le majeur se trouvent alors placés directement sur les boutons gauche et droit, respectivement. Quant à l’annulaire et à l’auriculaire, ils viennent se poser sur la tranche dont la convexité a justement été accentuée pour éviter la tension de ces doigts très sujets aux tendinites passives. En somme, un confort indéniable, qui rebute parfois les nouveaux utilisateurs de ces souris, peu habitués à “sentir” autant le mulot dans leur main.
Précision
Aspect essentiel pour ce genre de périphérique, la précision du pointeur n’est pas trop mauvaise, avec une mention “pas terrible” pour la sans-fil. En fait, comme toutes les souris optiques, la visée reste moins précise que celle d’un modèle à bille. Cela reste en l’occurrence tout à fait honorable, même s’il faut bien reconnaitre que Logitech tient encore, sur ce point là, le haut du pavé. De toute la gamme Microsoft, seule le modèle sans-fil nous a donc paru moins précis que les modèles de la gamme précédente. Est-ce parce que certains calculs sont ajoutés (position sur l’écran, position dans l’espace), ou bien parce que la présence de piles d’alimentation rend cette souris relativement lourde ? Il est difficile de le définir. Toujours est-il qu’une sensation de gêne, due à une latence du pointeur en fin de parcours (stabilisation), peut s’installer lors d’une utilisation sous OS X comme sous OS 9. Cela étant, cet inconvénient auquel il est possible de s’adapter peut se trouver compensé par l’évident confort de pouvoir utiliser sa souris depuis n’importe où, sans se préoccuper du fil. Au moment ou j’écris ces lignes, la Wirelesse repose sur mon genou, d’où je m’en sers sans souci pour surfer du fin fond de mon fauteuil. La position, nouvelle et modulable à l’envie, soulage ma tendinite de façon suffisamment sensible pour n’être pas négligeable, et je ne me retrouve plus collé à l’écran (vous aurez compris où va, malgré les lignes précédentes, ma préférence).
En conclusion
Pour finir, ces produits ergonomiques séduiront par leur confort et leurs fonctionnalités sous Classic. On regrettera du même coup l’absence de considération pour Mac OS X, alors même que Microsoft clame son engagement envers Apple avec la sortie encore récente de la suite Office X. De fait, si l’acquisition d’une Intellimouse Optical peut se justifier pour les deux systèmes d’exploitation que nous connaissons actuellement, la gamme Explorer ne présente d’intérêt que pour les utilisateurs qui passent la plupart de leur temps sous Classic. Si pour vous, comme pour de plus en plus de monde, OS X est le système par excellence, les intérêts que présente la gamme Explorer par rapport à l’Optical sont inexistants. Autant, dès lors, vous tourner vers cette dernière, ce sera autant d’économisé.
Pour :
– utilisation très agréable
– technologie optique
– très bonne prise en main
– qualité du pilote (IntelliPoint) pour OS 8x/9x, de nombreuses options pour paramétrer le mulot
Contre :
– le modèle sans fil est “lourd”
– manque de précision du pointeur (modèle sans fil)
– pas de pilotes OS X
Les souris sur Mactopia, le site Mac de Microsoft (en anglais)